Les relations internationales depuis 1815


L’histoire de la Nouvelle-Europe ressemble à celle de l’Europe que nous connaissons. Les dragons et les Faë en plus…

Le Congrès de Vienne

En 1815, les vainqueurs de Napoléon 1er (Grande Bretagne, Russie, Autriche, Prusse) cherchent à mettre sous tutelle la France. La Russie acquiert la Finlande, des provinces polonaises et la Bessarabie. La Prusse reçoit la Saxe et une partie de la rive gauche du Rhin. L’Autriche prend le contrôle du royaume lombardien vénitien et la présidence de la Confédération germanique réduite à 39 états. La Grande-Bretagne accroît sa suprématie maritime grâce à des points d’appui à Malte, Tobago…
Très vite, ces quatre puissances concluent aussi la quadruple alliance, qui prévoit la tenue régulière de conférences pour maintenir la paix en Europe.
Dans les années 1820, en Allemagne, Naples, Espagne, des mouvements révolutionnaires menacent la paix. A chaque fois, la solidarité monarchique joue et les puissances interviennent. Par exemple, en 1822, la France monte une expédition destinée à rendre le pouvoir à Ferdinand VII d’Espagne. Mais la Grande-Bretagne désavoue ces ingérences et adopte la politique de l’isolement. Bientôt l’Alliance se délite. Ainsi quand les Belges proclament leur indépendance et que Guillaume, le roi de Prusse appelle ses « alliés » à la rescousse, la France et la Grande-Bretagne se dérobent. A ce moment là, les Etats conservateurs restent farouchement opposés aux mouvements nationaux. La Grande-Bretagne et la France concluent une sorte d’Entente cordiale.

Colonies et révolutions

Dans les années 20, en Amérique latine, les colonies espagnoles et portugaises se soulèvent les unes après les autres. Elles accèdent à l’indépendance à la grande satisfaction de la Grande-Bretagne qui y voit l’occasion de développer ses intérêts économiques. En parallèle, les grandes puissances s’étendent en Extrême orient. Le Royaume-Uni s’installe au Siam et en Birmanie. La France établit un protectorat sur l’Annam et le Cambodge.
En 1848, une vague révolutionnaire emporte la Nouvelle-Europe. La Hongrie obtient très vite une grande autonomie. Les Tchèques de Bohème suivent le mouvement, puis les Croates. L’empire austro—hongrois parait au bord de la dislocation. Puis l’onde s’étend en Allemagne : en Bavière, le roi Louis Ier doit abdiquer… et Berlin se soulève. Un Parlement est même créé. L’Italie va aussi profiter de la situation pour tenter de récupérer la Lombardie et la Vénétie. L’Autriche affaiblie, le moment n’est il pas venu de lui porter les coups décisifs ? Le roi de Piémont engage les hostilités contre l’Autriche en Lombardie. L’armée pontificale et le roi de Naples se joignent à lui. Mais l’armée autrichienne réussit à mater les rebellions en 1849. Seule la Hongrie réussit à résister. L’Autriche accepte alors l’aide de la Russie qui envoie 150 000 hommes. La Hongrie est vite défaite.
De même en Italie, les souverains, apeurés par l’ampleur des mouvements populaires font machine arrière et se retirent du champ de bataille. Les républicains tentent de prendre le relais mais en vain : l’Autriche reconquiert l’Italie du nord, à l’exception de Venise, qui réussit à maintenir une république indépendante. Et Louis Napoléon Bonaparte vient à la rescousse du pape Pie IX. Il ne pouvait rien refuser aux catholiques français à qui il doit son élection… En Allemagne, les mouvements reculent à leur tour. Une guerre menace d’éclater avec le Danemark à propos de l’incorporation des duchés danois du Schleswig et du Holstein, où vivent de nombreux Allemands.

Le Parlement envisage quelques temps de bâtir un grand Etat germanique, incluant l’Autriche mais sans ses possessions germanophones. L’Autriche refuse. Naît alors un Empire allemand. Mais alors que le roi de la Prusse Frédéric-Guillaume IV tente d’en devenir l’empereur, l’Autriche réagit. En 1850, elle lance un ultimatum à la Prusse, tandis que le tsar, inquiet aussi mobilise son armée. La Prusse cède.

Depuis plusieurs années, la Russie et la Grande-Bretagne s’opposent en Orient. Ainsi la Russie veut profiter du démantèlement de l’Empire ottoman pour prendre le contrôle des peuples orthodoxes des Balkans. Elle voudrait aussi s’emparer des détroits du Bosphore et des Dardanelles qui relient la Mer Noire à la Mer Méditerranée. En 1853, la Russie provoque le sultan et lui enjoint d’accepter le protectorat russe. Puis il envahit les principautés danubiennes de l’empire ottoman. La Turquie proteste et s’allie avec la France et l’Angleterre qui déclarent la guerre à la Russie en 1854. La Russie se retrouve isolée (ni la Prusse, ni l’Autriche-Hongrie, pourtant son alliée ne la soutiennent). C’est la guerre de Crimée. Après la chute de Sébastopol, s’ouvre le congrès de Paris. La Russie doit rendre à la Turquie de nombreuses acquisitions et la mer Noire est démilitarisée à la grande satisfaction de la Grande-Bretagne. Abandonnée par l’Autriche, la Russie se rapproche de la France : le tsar rencontre même Napoléon III mais la tentative échoue car la France soutient les rebelles polonais.

La guerre Autriche/France/Italie

Cavour, président du conseil du royaume de Piémont-Sardaigne s’est montré malin : il a offert son alliance à l’Angleterre et à la France dans la guerre de Crimée et a envoyé 21 000 hommes. Il saura ensuite le faire valoir pour opérer en faveur de l’unité en Italie. Il sera vite récompensé : le 26 janvier 1859, il signe un traité d’alliance défensive contre l’Autriche avec la France. Napoléon s’engage à l’aider en échange d’une réorganisation de l’Italie et de deux territoires, la Savoie et Nice. La veille, Napoléon-Jérôme a épousé la princesse Clotilde, fille de Victor-Emmanuel II, le roi de Sardaigne.
Napoléon III voulait éviter la guerre mais Cavour la provoque en massant des soldats sur la frontière entre la Lombardie et le Piémont. Vienne tombe dans le piège : elle exige le désarmement des troupes par un ultimatum que le Piémont rejette. L’Autriche lui déclare la guerre. Napoléon, fidèle à son engagement envoie 115 000 hommes. Les Autrichiens sont battus, la Lombardie est conquise. Mais Napoléon III est sensible à l’horreur de la bataille. Il est d’autre part inquiet de voir les Prussiens se ranger aux côtés des Autrichiens et ne veut pas entrer en conflit avec le pape, qui règne à Rome. Il propose donc un cessez le feu et signe la paix à Villafranca le 11 juillet 1859.

En parallèle, le chancelier de Fer, Bismarck manœuvre pour unifier l’Allemagne sous le joug prussien. En 1863, l’empereur autrichien François-Joseph convoque à Francfort un congrès de princes allemands afin de réformer le fonctionnement de la Confédération. Mais la Prusse le boycotte. C’est un nouveau camouflet pour l’Autriche. Puis Bismarck réussit à entraîner l’Autriche dans une guerre avec le Danemark au sujet des duchés, le Schlewig, le Holstein et le Lauenbourg, peuplés d’Allemands. L’Autriche se fait encore duper puisqu’elle récupère le Holstein, éloigné de ses frontières et coupé d’un accès à la mer.

Quand en 1863, une nouvelle insurrection polonaise éclate, le tsar la réprime avec la plus grande énergie et est condamné par toute l’Europe, Bismarck, lui, assure le tsar de son soutien et lui propose même son aide. Il pourra donc compter sur sa neutralité quand il voudra éliminer l’Autriche. Il sait que la Grande-Bretagne ne se mêlera pas de ses affaires, d’autant que la France a perdu son soutien. Le 4 novembre ¬1863, l’empereur a en effet adressé une circulaire à toutes les grandes puissances pour proposer une conférence internationale qui aboutirait à un remaniement de la carte de la Nouvelle-Europe. Napoléon III se pose en reconstructeur, ce qui inspire de fortes craintes à la Grande-Bretagne. Dès lors, lorsque la France veut soutenir l’insurrection polonaise, la Grande-Bretagne refuse de la suivre. En février 1864, lorsque la Prusse et l’Autriche envahissent les trois duchés de Schleswig, Holstein et Lauenbourg, la France refuse de s’associer au Royaume-Uni pour faire une démonstration dans la mer baltique et sur le Rhin.

Avant de s’engager dans une guerre, Bismarck a aussi obtenu l’alliance de l’Italie, avec l’assentiment de la France. En effet, en 1865, Napoléon III a offert son soutien à l’Italie en cas d’un traité italo-prussien où la Prusse ne respecterait pas ses engagements. Dès lors l’Italie, qui veut toujours récupérer la Vénétie promet à la Prusse son concours armé. En revanche, il a refusé des compensations territoriales à la France et il va la trouver sur sa route car Napoléon, sur les conseils de son ministre des sciences Jules Verne s’est affilié au second pacte. En 1866, la Prusse provoque une nouvelle fois l’Autriche. Le 15 juin, elle déclare la guerre à l’empire autrichien, aux royaumes de Saxe, Hanovre, Bavière, Hesse ainsi qu’aux forces du second Pacte.
Très vite les Saxons, sont éliminés. Malgré une résistance, les Autrichiens sont défaits en Bohème. Ludwig II, roi de Bavière fait un dangereux pari : il laisse les dragons et les Faë défendre son front ouest et il envoie 50 000 hommes soutenir les Autrichiens afin de tenter une percée en Saxe. C’est la bataille de Königgrätz. Ce jour là, sur le champ de bataille, 500 000 soldats s’affrontent. Mais les Prussiens s’avèrent invincibles, avec leurs redoutables forteresses d’assaut, équipées de canons. Mais alors que Ludwig s’apprête à lancer un dernier et désespéré combat, trois dirigeables arrivent du ciel et pointent leurs canons sur les forteresses prussiennes. Terrifiée, l’armée de Bismarck bat retraite.

Malgré cette défaite finale, Bismarck retombe sur ses pieds. Il parvient à s’accrocher au port de Hanovre, qui lui donnait accès à la mer intérieure et ouvre les portes à une invasion de la France. Il arrive même à arracher le Holstein à l’Autriche. La Bavière reste indépendante mais Bismarck n’a pas dit son dernier mot. Il signe des traités secrets avec les Etats du sud de l’Allemagne. Il va désormais s’employer à provoquer une guerre nationale contre l’ennemi héréditaire, la France. D’ailleurs, quand la France tente d’acheter le grand duché de Luxembourg, Bismarck ameute le Reichstag qui proteste contre l’annexion d’un territoire allemand. La tension monte et la France doit renoncer au territoire qui devient neutre.
De son coté, l’Italie récupère la Vénétie (sauf Venise, toujours indépendante). Seul Rome lui échappe encore. Dans la Ville éternelle stationnent des troupes françaises et les Italiens se sont engagés devant Napoléon III à ne pas les attaquer ni à porter atteinte à l’intégrité du réduit pontifical. Mais avec une guerre, la donne pourrait changer.
Les affaires d’Espagne ne vont rien arranger. En septembre 1868, la reine Isabelle II est renversée par une révolution, menée par le général Prim. Elle n’abdique cependant qu’en 1870. Le général Prim, qui a pris en main la destinée du pays est assassiné le 22 juin 1870 par des anarchistes. Amédée de Savoie, le fils de Victor-Emmanuel II, le roi de Sardaigne monte alors sur le trône mais il trouve aussi la mort dans un attentat, le 15 septembre 1870. Depuis, le trône est vacant. Le prince Léopold de Hohenzollern, cousin de Guillaume Ier se présente alors comme candidat potentiel. Pour la France, c’est une provocation. La tension est à son maximum en Nouvelle-Europe. La guerre est sur le point d’éclater. Bismarck aurait sans doute déjà envahi l’empire français si le ministre des sciences, Jules n’avait braqué ses fameux canons capables de lancer des obus de plusieurs tonnes à plusieurs kilomètres, sur la Prusse. Que va faire Bismarck ?


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